• La lecture de ses articles laissait souvent en moi une sensation d’un retour d’une courte visite en Kabylie. Généralement à Djemâa Saharidj.

    Par des mots simples, Cherif vous transporte, comme dans la douceur d’un conte près d’un kanoun, dans les sentiers de votre enfance au village. Sinon, comment se mettre dans la peau d’un poisson vivant ses derniers jours dans un aquarium d’Alger et parler de son mal-être ? Sinon encore, comment arriver à imaginer l’inspiration d’un artiste et décrire cet instant où nait l’œuvre ? …

    Artiste dans l’âme et dans ses gestes, Cherif ne cesse de nous émerveiller même avec une simple photographie postée sur Facebook. Que dis-je,  une œuvre photographique.

    Je me souviens lui avoir fait cet aveu : « mon souhait est qu’un jour tu écrives un livre (des livres). Ce jour-là, je ferais les mêmes pérégrinations que celles que j’ai faites dans ma jeunesse pour aller acheter un nouveau disque de Lounis Aït_Menguellet à Tizi-Ouzou ou à Alger ».

    Bref, une visite de ce petit lien vous en dira un peu plus. Mais pas tout sur le génie aux multiples talents Moh Cherif : https://www.facebook.com/profile.php?id=100001698824643&sk=notes


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    Un millier de jouets choisis sont exposés aux galeries du grand palais à paris.
    Une exposition unique du genre pour raconter le monde du jouet, son histoire et son statut dans la société occidentale depuis l'antiquité.

    Porteur de maints messages, offert ou créé par et pour soi-même , le jouet n'est jamais un objet ordinaire.

    Trois choses ont retenu mon attention au cours de cette visite :

         D'abord les tranches d'âge fréquentant cette manifestation. Se sont en majorité des séniors et des tout-petits. Les premiers, sans nul doute,  par nostalgie . Les seconds, c'est-à-dire les bambins, tout naturellement pour leur âge .
    Les autres visiteurs, d'âge intermédiaire, ne semblent être là qu'en tant qu'accompagnateurs des uns et/ou des autres .

         Ensuite, en plus du bonheur d'avoir retrouver le légendaire générique de la série "Thierry-la-fronde", mon attention est porté sur quelques jouets que mon paternel, travailleur immigré, me ramenait  de France en venant passer ses vacances en Kabylie.
    Ces jouets-là me rappelèrent encore d'autres, ici absents. Ces derniers ne sont pas concernés par cette exposition. Pas plus par une autre ailleurs . Et, à ma connaissance, ils ne sont répertoriés dans aucun manuel, ni site internet.
    Quelques uns de ces jouets ont pour noms :

    - Thakarust n’ les roulement: Planches de bois posée sur 03 pièces de roulements mécaniques. Des pédales de guidage sont placées à l'avant mais .... pas de frein . Mi-luge, mi-skateboard   dont il serait un digne ancêtre penserait-on.

    - Thakarust ughanim: Un roseau sec et mûr, du fil de fer de différents calibres et la voiture la
      plus utilisée de ma génération est là. Et, bien sûr ce n'est pas tout , à sa guise, on y rajoute
      d'autres options et même de l'éclairage .

    - Thazefzafth: Une boite en plastic soigneusement découpée et arrondie.
      En suite on y fait des incisions pour en faire des hélices. Le tout placé au bout d'un essieu de
      bois ou un roseau qu’on dirige soit face au vent ou en courant. Le vent et la vitesse, ce n'est
      pas ce qui manque en montagne.

    - El bétsia : La toupie, tout simplement .
      A la différence que el-betsia on la fabrique, la toupie on l'achète.
      Il est à noter que même quand on a de quoi acheter une toupie le mieux c'était d'y renoncer
      et de la sculpter soi-même pour éviter le ridicule et les humiliations des autres enfants.
      Hé oui, en Kabylie on est machos même à cet âge-là !

    - Aceryul : Le cerceau. Ce pouvait être une jante de vélo débarrassée de ses rayons ou
      encore du rond-à-béton en forme de cercle qu'on pousse avec une tige en métal dont le bout
      est en forme de "U" .

    - Thighunam : Quatre ou cinq buchettes de roseau ou de bois, découpées à 15 ou 20
      centimètres et soigneusement lissées. C'est le seul jeu que je connaisse qui ressemble à
      un peu à Alqaffèn ou "le jeu d'osselets" cher à nos congénères .

    - Alqafen et le jeu d'osselets : Jeu pratiqué généralement par les filles.
      Le mouton de l'Aïd c'était aussi la meilleur occasion de l'année pour les filles de se procurer
      les osselets et pour les garçons les vessies qui serviront de ballons (thamboult).

    - Etc.

    Je peine à les nommer "jouets".
    Car, en réalité, quelques uns étaient des œuvres d'art à part entière.
    Fabriqués par nos petites main ingénieuses, avec des matériaux de fortune (roseau, fil de fer, bois, divers ...), chacun de ces jouets était une œuvre unique, propre à être exposée dans une  galerie ou un musée.

           Il y a, enfin, cette dernière salle obscure où se projette, en boucle, une séquence de près de deux minutes du grand film "Citizen Kane" du non moins grand Orson Wells.
    Dans cet extrait on y voit une luge et d'autres jouets entrain de brûler et, au loin, une cheminée en fumée.
    J'apprend par la suite qu'avant de rendre l'âme, sur son lit de mort, Kane, ce légendaire milliardaire et magnat de la presse, lâcha de sa main une boule de Noël et de sa bouche le mot "rosebud" (bouton de rose).
    Ses proches, après sa mort, avaient mis peu de temps  pour comprendre le sens de ses ultimes gestes :
    Rosebud est le nom de la luge qu'il a dû abandonner tout petit au moment où on le sépara de sa mère pour être adopté par un riche financier.
    Kane, dans son ultime souffle, n'a donc pas penser à ses châteaux, ni à ses musées, ni à ses proches ou à ses autres fortunes. Mais seulement à ce bout de bois qui symbolise son enfance, une simple luge qu'on jeta, inconsciemment, dans l'âtre d'une cheminée sans en connaitre l'importance qu'elle revêt aux yeux de Kane .

    Comme quoi, les souvenirs d'enfance ça vous suit jusqu'au dernier souffle.

    Comme pour compléter ma visite du grand palais, je fais accompagné ce petit récit de quelques dessins de jouets de mon enfance que j’ai essayé de reproduire de mémoire.

    Je range mes crayons. J’écoute Avridh n temzi .                                                                                                                                 

    thakarust u ghanim    

     

     

     

     

     

     

     

     

    Article et dessins de A. MESLI
     

     

    aceryul


    4 commentaires
  • Non. Rien à avoir (sinon très peu, à ce jour du moins) avec la chanson, l'art de papa Lounis. Je veux  parler de Tarik AIT-MENGUELLET.  Pas le musicien accompagnant le barde sur la scène, ni même le traducteur de Tawriqt tachevhant, mais de l'artistes des mots. Des mots pour nos maux. Des mots publiés périodiquement sous forme de billets sur son blog.

    Franchement, si l'art de voir, de penser puis de rendre souple et digeste est affaire d'hérédité, alors allez vite voir du côté d'Ighil n'Bwamas.

    Mais avant de tenter cette verification, faites d'abord un tour par ici : http://amtarik.blogspot.com/

    Continu à nous émerveiller Tarik.  Bon vent !

     

     

     


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